Encyclique
aux Fidèles du Grand Mythe Vaquettien


Ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien,

Vous ne trouvez pas que je fais jeune (malgré mon grand âge) ? Et puis aussi que je suis large d’épaule (C’est la natation) ? Bandit, bon d’accord, pas trop (encore que maintenant que je fais dans le hip-hop, je pourrais me la péter bad boy du tchékar), mais joyeux, c’est plutôt vrai en ce moment, insolent, franchement, ce n’est pas Caroline Fourest qui me contredira, quant à savoir si je suis drôle, je vous laisse juges. Bravo ! Vous l’avez tous deviné – du moins les plus stéphanois d’entre vous –, I’m on the road again (again) dans ma Corvette rouge métal disant toujours (car la jungle rend fou) : "La peur réduit au confort tes désirs d'aventure, elle te glace le ventre quand on te licencie, c'est du papier monnaie contre du désespoir, c'est depuis le début le chantage du Pouvoir." Comme quoi Vaquette a bien raison, "l'âme humaine est éternelle (…), pourtant, le temps passe, le décor change et le pauvre choucroutiste (ie : l’artiste pour ceux qui ne pénétreraient pas absolument les arcanes du prince du Bon Goût), contraint de répéter, essentiellement donc, des paroles ancestrales, les met, sous peine de passer pour un servile copieur, au goût, ou au dégoût du jour, poussant plus loin les recherches formelles entreprises par ses pairs, et témoigne ainsi à la fois de la persistance ontologique, et des variations contingentes" : l’IndispensablE, ce n’est finalement rien d’autre que du Lavilliers en hip-hop.
Mais peste ! Je suis IncorrigiblE, je digresse encore et toujours. Oui donc ! I’m on the road again (again), quelque part (enfin, chez moi pour être précis) entre la Lorraine et la Suisse, aussi cette Encyclique sera brève, il faudrait même qu’elle le soit remarquablement car il me reste encore le camion à charger avant de prendre la route – pffff ! c’est pas gagné !
Nancy donc où, si ma performance scénique ne fut pas la plus brillante de mon auguste carrière (Diable que c’est une litote !), la rencontre avec les gens du lieu que j’espérais mirifique ne m’a pas déçu – je n’en dis pas plus au risque d’être exagérément gentil et de décevoir ceux qui pensent qu’il faut être un sale type pour être radical (Horreur ! Malheur ! C’est la Salsa d’Alzheimer : je m’aperçois que je n’ai pas, dans la précédente Encyclique, glissé un amical coucou à Pablo et à Théophile de Giraud suite à mon dernier passage en Belgique, d’eux aussi je garde un excellent souvenir : ouf ! cet oubli (indigne) est réparé – Oui, tu as raison Didier, on fait ce beau métier aussi et peut-être avant tout pour les jolies rencontres.) Ah ! Et puis, vous savez quoi ? À Nancy, j’ai fait ma première séance photo de nu : mesdemoiselles, mesdames qui aimez les ambiances fétiches et postindustrielles, les beaux hommes bien sûr, le cuir et les lieux passablement glauques, ne ratez pas l’expo dont je suis l’un des modèles, je vous en ferai le conte le moment venu.
Ça, c’était pour Nancy d’où je viens, passons à présent à la Suisse vers laquelle je voguerai d’ici quelques heures. J’y serai président du jury du festival "les Étranges nuits du cinéma", cinq jours à La Chaux-de-Fonds sous le signe du gore, du décalé, du mauvais goût, du trash, du fétiche – nous y revenons –, entre Murnau et Noël Mammaire, entre comédie érotique japonaise et nuit de la grippe aviaire, tout un programme ! qui ne saurait qu’enthousiasmer le prince du Bon Goût : je serai très probablement présent à toutes les projections, n’hésitez donc pas à venir m’y dire coucou jusqu’au dimanche, ce sera avec plaisir que je vous y croiserai. Et puis, le mardi suivant, attention, attention, qu’on se le dise, qu’on le répète, je jouerai mon premier massacre à l’Espace noir à Saint-Imier, lieu mythique de l’anarchie s’il en est.
Entre les deux ? Le lundi 13 avril, c’est mon anniversaire – oui ! l’un des plus cruels, un parmi les chiffres ronds (Je sais, je vous renvoie d’ailleurs à l’incipit de cette Bulle : je ne fais pas mon âge) – et conséquemment je le passerai seul, peut-être même à dormir dans mon camion, en me demandant comment j’ai bien pu quitter le Collège de France pour déchoir à ce point socialement, ou bien, au contraire, en me disant que je hais au-delà de tout le confort et que ma vie à cette aune est plutôt jolie, nous verrons.
Mais suis-je bête, ou irrémissiblement désespéré ? Car cet anniversaire, bien sûr, du moins je le souhaite ardemment, je le passerai dans les bras d’une charmante jeune fille rencontrée là comme un signe des cieux et, vous savez quoi ? Non ! N’écoutez plus, fermez cette Bulle à l’instant, je ne m’adresse plus qu’à elle, je ne m’adresse plus qu’à toi chère ange : et, tu sais quoi ? Tu seras mon cadeau le plus MerveilleuX.

À bientôt pour une nouvelle aventure,

Crevez tous,

L’IndispensablE



Spectacle (date unique !) en Suisse

À l’Espace noir, rue Francillon 29, Saint-Imier, le mardi 14 avril à 20h30, 10/12 CHF.

Date unique en Suisse (enfin, pour ce printemps 2009 j’entends). Conséquemment, que ceux qui ont raté le spectacle de l’IndispensablE en pays helvète (et par delà jusqu’à la Franche-Comté, l’Alsace ou le Jura français : rappelons que Belfort, Besançon ou même Audincourt (Je me comprends, Jacques…), sont à moins de 100 Km de Saint-Imier), ou bien que ceux qui voudraient le revoir bien sûr, ne ratent sous aucun prétexte cette date en un lieu mythique de l’anarchie : l’Espace noir, c’est là que, en 1872, Bakounine et ses petits camarades, oups ! copains pardon, ont créé la tendance antiautoritaire de l'Association Internationale des Travailleurs en opposition à la branche marxiste, bref, pour aller vite, c’est là qu’est né le mouvement libertaire d’un schisme avec ce qui allait bientôt devenir le communisme. Ça vous pose un homme tout de même, non ?, et avouez qu’il serait dommage de ne pas noter sur vos agendas cette rencontre qui évidemment s’imposait entre le punk rouge et l’Espace noir (à défaut de la manifestation anti-Otan de Strasbourg à laquelle je n’ai au final pas participé pour des raisons de, disons, soucis organisationnels propres aux milieux alternatifs…)
J’en profite pour vous rappeler que, outre cette date unique en Suisse, je serai également présent tous les jours (en tant que président du jury) du 8 au 12 avril au festival pour le moins décalé de La Chaux-de-Fonds, "les Étranges nuits du cinéma".




POUR NE PLUS RECEVOIR
L'ENCYCLIQUE AUX FIDÈLES DU GRAND MYTHE VAQUETTIEN,
ami-camarade contempteur de l'IndispensablE, ENVOIE simplement UN E-MAIL À Vaquette
en exigeant d'être sevré d'actualité vaquettienne, puis pleure.

De même, ami-camarade fan, pour modifier ton adresse, corriger d'éventuels doublons, ou inscrire tes petits camarades, envoie un courriel à M. et Mme Poignon.