Encyclique
aux Fidèles du Grand Mythe Vaquettien


Ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien,

À l’heure où Stéphane Hessel compte ses droits d’auteur et où chacun, ayant pris conscience du basculement prochain – plaît-il ? ce n’est que méthode Coué ? – du rapport de force entre Grand Capital et population mondiale Indignée, court après la lumière afin d’obtenir une place dans le grand carnaval à venir de la révolte triomphante, où Kouchner et BHL s’apprête – j’utilise le singulier, ce sont les deux mêmes – à combattre à mots nus pour le titre de plus grand héraut de l’Indignation, l’un rappelant son sac de riz sur l’épaule en Somalie tandis que l’autre exhibe sa kalachnikov au bras d’insurgés libyens tandis qu’au fond à droite jusqu’à Dieudonné écrit à présent des sketchs d’extrême-gauche sous l’œil de Robert Ménard qui, après m’avoir volé avec simplement quinze ans de retard mon "Vive Le Pen", en est réduit à suivre un stage accéléré de hip-hop pour pomper le flow de mon Premier Massacre – je sais, jusque dans les incipit de mes Encycliques je crains d’être un rien trop en avance –, oui donc, à l’heure où un minimum de lucidité carriériste devrait m’envoyer sur les pavés de la Défense ou les plateaux de l’éternel Taddeï pour asséner haut et fort à chacun que c’est bien moi et moi seul qui le premier ai prophétisé la fin d’une époque dans la conclusion de mon dernier opus ("Vivement que ça pète !") et ainsi faire tomber la grosse caillasse pour, à l’instar de mes idoles DSK et Berlusconi, me payer des putes de vingt ans – parce que coucher avec gratuitement, ça commence à me lasser – ou mieux encore – mai 68 is back ! – fourrer des petites connes en leur affirmant qu’à la Puerta del Sol, j’y étais, depuis le début !, oui donc, au lieu de truster les sittings de la Défense et les plateaux de France 3 ou, à défaut, plus simplement – mais j’ai du mal avec ça, vous me connaissez – et plus modestement aussi – ibid. –, au minimum – ibid. encore – vous abreuver d’Encycliques pour vous rappeler mon existence – Il est mort Vaquette ou il a simplement arrêté ?… Pfff ! De toute façon j’ai toujours su que c’était un loser qui ne ferait jamais rien, heureusement que j’ai signé Louis Lanher… –, je reste muré depuis des mois dans le silence, terré telle une belette terrorisée par un fox ou un hérisson hibernant en boule dans son nid capitonné de feuilles – laissez ! je sais tout des choses de la nature ! –, cloîtré dans les douloureuses et irréversibles séquelles d’un héroïque accident – nous y reviendrons –, les travaux d’isolation de mon humble demeure – vous verriez, c’est trop classe le boulot que j’ai abattu (chronophage, je le concède, mais trop classe et ô combien utile (Quel mot affreux !)) – et surtout mon nouveau roman – c’est sur cela surtout que nous allons revenir, soyez rassurés. (C’est bien un point. Vous pouvez faire une pause.) Bref – Oui ! C’est possible ! –, travail de force, affres morales et douleur physique, tel est mon pain quotidien depuis ma Bulle 46 (Vous vous rendez compte à quoi j’en suis réduit pour me faire pardonner mon absence d’Encyclique depuis maintenant dix mois ? Utiliser la manipulation par la plainte pour tenter de vous avoir à la pitié – c’est pathétique.)
Ces excuses à demi-mots proférées pour mon si long silence, passons à présent à l’essentiel infiniment moins primesautier – vous êtes prévenus, le ton va changer, ça va être chiant comme souvent ces derniers temps avec le Prince du bon Goût –, la suite du Work in progress de mon Champagne, mon cadavre et de mes putes.
Je vous avais laissé en janvier alors que j’avais le sentiment que, emporté par mon inexpugnable exigence et courant comme toujours après un projet un peu fou, plus j’avançais, plus je m’éloignais de la fin et que cette impression me procurait à la fois une angoisse certaine, celle du branleur désespérément toujours à la bourre, mais aussi et surtout la conscience tout aussi certaine d’être sur le bon chemin, que c’était comme cela qu’il fallait que je travaille : sur ce point rien n’a changé, je ne m’étends donc pas de nouveau là-dessus de peur de radoter, je laisse les plus intéressés d’entre vous par ce Work in progress se replonger dans la précédente Encyclique.
Cela étant, ça ne veut certainement pas dire que je n’ai pas avancé depuis, loin s’en faut, ni même que je n’ai pas le sentiment d’avoir réussi à franchir le plus dur et peut-être aussi le plus long du chemin, le col qui me permet à présent d’appréhender infiniment plus précisément le long plateau qui est devant moi avant de pouvoir espérer entamer – enfin ! – la descente qui me verra quitter ma forêt profonde (pour reprendre la parabole qui accompagne mon JGTALF) afin de profiter un temps de la plage et des cocotiers.
Comme je vous le confiais à l’époque, j’en étais en début d’année à rédiger une fiche d’une vingtaine de pages pour chacun de mes personnages. Et puis, c’est lorsque j’ai attaqué celle de mon héroïne, Alice, la prostituée dont on retrouve le cadavre au tout début du roman, que tout a basculé, que j’ai vraiment commencé à comprendre ce que j’allais écrire.
Très vite, je n’ai pas réalisé sa fiche comme les autres. Je me suis d’une part détaché du synthétique pour m’inscrire scrupuleusement dans une narration chronologique de sa vie, et, d’autre part, je l’ai fait dans un style moins, disons, "à l’arrache", moins prise de notes sur un coin de table. Bref, j’ai commencé, sans l’avoir décidé et sans même m’en rendre compte dans un premier temps, à écrire un roman (ou plus exactement un "pré-roman" – si je meurs demain, du moins vous restera-t-il ça et je crois que c’est déjà en l’état passablement intéressant –, je vais vous expliquer ce que je veux dire), celui de l’histoire de sa jeune et remarquable existence. J’en suis d’ores et déjà à 220 pages (avec les fiches des autres personnages, j’ai allégrement dépassé en nombre de caractères (merci l’outil statistique de mon traitement de texte) mon JGTALF) et je n’ai pas encore attaqué la partie centrale de sa vie, celle qui nourrit directement le roman policier : le bar à champagne et la prostitution.
Lorsque je vous confiais il y a quelques instants que c’est alors "que j’ai vraiment commencé à comprendre ce que j’allais écrire", ce n’est pas une coquetterie bien sûr, mais surtout cela signifie deux choses, certes liées, mais malgré tout bien distinctes.
D’abord que l’essence du roman, et ce qui au plus profond de moi m’intéresse de raconter dans celui-ci, se situe au cœur, avec ou sans jeu de mots, de ce personnage et de son parcours. Pastichant Flaubert et sa Bovary, je pourrais avec la plus entière sincérité tout autant que la distanciation nécessaire m’écrier "Alice, c’est moi !" Plus précisément encore, disons que cette Alice, c’est en quelque sorte Vaquette, le héros de JGTALF, mais qui ne serait pas normalien, champion de natation ou capable de prendre seul avec un simple flingue un bunker défendu par 300 nazis armés jusqu’aux dents, et aussi qui ne serait pas un homme, de trente ans, et qui ne vivrait pas dans une très imaginaire (pour ne pas dire farfelue) époque historique, mais une très jeune fille d’aujourd’hui, un aujourd’hui bien implacablement réel, née dans la pire indigence, pécuniaire, affective et culturelle – je vous le concède, cette différence est extrêmement loin d’être anecdotique et bâtira sûrement un roman, disons… plus social – mais qui partagerait pourtant avec le héros de mon premier roman le même orgueil, la même exigence, le même refus et conséquemment la même inadaptation sociale à laquelle condamnent ces belles qualités. Ajoutons-lui une beauté remarquable parce qu’il lui faut bien tout de même un atout fort dans son jeu. Et du haut de cette beauté, de ses vingt ans triomphants, mais surtout de sa force de caractère admirable et habitée par un rêve intérieur qui la dépasse, une foi qui lui répète chaque jour à l’oreille – les imbéciles jaloux appellent ça de façon impropre la mégalomanie – qu’elle mérite infiniment mieux que "cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner vos sous, avec les poumons resserrés, les mains grandies par l'outrage et les bonnes mœurs, les yeux défaits par les veilles soucieuses..." (Léo Ferré, pour ceux qui n’auraient pas reconnu) à laquelle ses origines a priori la condamne, elle va doucement mais sûrement comprendre qu’entre elle et la "normalité", il y a une incompatibilité qui ne saura(it) la conduire qu’à la marginalité sociale. Voilà, au point d’avancement où j’en suis, ce qui me semble être l’âme de ce roman, définitivement bien loin du projet originel de polar léger et récréatif. Vous êtes prévenus.
Ensuite, la deuxième chose dont j’ai pris conscience en avançant dans l’écriture de cette "fiche de personnage", c’est que ce gouffre, ce conflit peut-être même, qui était en train de se créer entre le projet originel en question et l’objet sur lequel je travaillais effectivement dépassait de loin le fond pour s’étendre à la forme, à la construction romanesque. En effet, dans le premier cas, celui du polar, c’est l’enquête et l’enquêteur qui sont au cœur du roman quand, dans le second, c’est la victime, sa personnalité et son histoire ; ou, plus précisément encore car cela a été mon principal souci, disons, "technique", dans le premier cas, la linéarité du récit est dictée par l’enquête, dans le second par la vie réelle de l’héroïne, les deux étant évidemment incompatibles (un enquêteur ne va pas, dans l’ordre, juste pour complaire à l’auteur qui lui a donné la vie, interroger d’abord les parents de la victime ou sa meilleure copine pour qu’ils lui parlent dans un premier temps exclusivement de son enfance avant de retourner les voir quinze jours plus tard pour qu’ils évoquent à ce moment-là uniquement son adolescence et ainsi de suite en calquant scrupuleusement son enquête sur le déroulement chronologique de la vie de la victime, ce serait absolument artificiel pour ne pas dire absurde et ridicule). Ça ne vous parle peut-être pas ce que je vous dis (je ne me rends pas bien compte), mais je vous assure que c’est extrêmement important, central même dans la construction du bouquin, et que cela m’a coûté moult affres diurnes entrecoupées d’autant de nuits blanches.
C’est là où intervient mon accident dont je vous ai promis le récit en incipit. Dont acte : Digression.
Fin mars de cette année, alors que je revenais triomphant (enfin, c’est une façon de parler, mais bon, je n’ai pas été si ridicule que ça) des championnats de France de natation des vieux, j’ai eu un héroïque accident d’escalade (le nouveau sport que je faisais à l’époque). Six mètres de chute avec le pied qui se retourne dans une prise à l’arrivée et un classique effet casse-noisettes, l’astragale contre la malléole : crack ! Bilan, double fracture scaphoïde et talus (en substance pied et cheville) (talus (prononcez "talusse"), c’est le nom latin de l’astragale, ça m’évite ainsi habilement une répétition dans la phrase, et puis, les mots compliqués ça fait tout de suite plus sérieux) (heureusement, rendez-vous compte !, c’est mon style qui m’a sauvé : j’écrirais avec les pieds, mon roman ne verrait jamais le jour…). Là-dessus, petite ville ouvrière de province dans laquelle les médecins compétents ne se pressent guère pour exercer oblige (Vous ai-je dit que mon héroïne est née pas loin de là où j’habite ? Dans un coin encore pire même…), je me suis choppé une phlébite (Imaginez mon calvaire, j’en suis réduit à devoir porter une chaussette (de contention) noire !) qui ne s’est pas résorbée et conséquemment qui ne demande – la perverse ! – qu’à se reformer à la première occasion venue, mais surtout, là où ça devient vraiment grave (voire même passablement très grave – les fonctionnaires de la CRAM apprécieront (j’espère à sa juste valeur… (j’attends avec impatience ma pension d’invalidité, merci))), c’est que le dôme de mon astragale ayant explosé sous la violence du choc – car ce fut héroïque ! –, je suis l’innocente victime d’une machiavélique ostéonécrose (encore un mot qui fait sérieux) aboutissant à une arthrose de ma cheville par ailleurs menue (si, si, vous la verriez, le lendemain du choc elle était éléphantesque et violacée, je vous le concède, mais je vous assure que depuis elle est redevenue charmante) ; en substance cela veut dire que je ne peux plus courir ni m’adonner à aucun sport qui se pratique debout (ce qui réduit considérablement le champ des possibles, vous me l’accorderez), que je boîte après le moindre effort et surtout qu’en l’absence de traitement révolutionnaire découvert dans un futur proche, je suis condamné à achever de perdre la fonctionnalité de ma cheville à plus ou moins long terme – mais rassurez-vous, cela n’a pas empêché Serge Lama de faire une brillante carrière, et puis, avec un peu de chance, j’y gagnerai peut-être une carte d’invalide civile et je pourrai me garer sur les grosses places bleues toujours libres et faire chier les gens assis dans les transports en commun. Remarquez, m’élever toujours plus haut par la seule force de mes muscles saillants et de ma volonté inaliénable et cela avec une absolue absence de prudence pour au final me retrouver à terre, brisé, quelle magnifique parabole teintée tout de même d’une ironie un rien cruelle de ce que je fabrique de ma vie, non ?
Fin de la digression.
Je vous parlais donc de mon accident parce que j’ai dû me résoudre, ne pouvant plus courir, à faire du vélo d’appartement en guise de rééducation. C’est chiant comme la mort le vélo d’appartement. Aussi, pour meubler ce temps de cerveau disponible, j’ai emprunté à ma maman le coffret DVD de la série de David Lynch Twin Peaks que j’ai intégralement regardée en pédalant (donc) comme un espagnol dopé ou un militaire français pendant la Guerre d’Algérie. Et puis, j’ai également visionné dans la foulée (je le précise car l’ordre du visionnage est important quant à ma réflexion) le long métrage éponyme du même réalisateur. Et c’est là que ma problématique m’est clairement apparue. Dans la série, nous sommes dans une chronologie narrative qui est celle de l’enquête et qui débute donc après la mort de la victime. Alors bien sûr, ladite victime, Laura Palmer, est au centre de tout, mais au final, lorsque le téléspectateur sort des pas loin de trente épisodes de près d’une heure, il ne sait pas grand-chose d’elle quand l’enquêteur ou tous les personnages qu’il est amené à rencontrer et qui, eux, sont vivants au moment où l’intrigue se déroule, lui deviennent peu à peu familiers. A contrario, dans le film qui retrace les sept derniers jours de la vie de Laura Palmer, cette dernière nous apparaît alors dans toute sa profondeur parce que, et c’est vraiment patent dans cet exemple, ça ne laisse pas du tout, du tout, du tout la même impression le fait qu’un médecin légiste nous affirme, preuves à l’appui, que "la victime consommait des quantités importantes de cocaïne" et le fait de nous la montrer défoncée, la gueule ravagée par la cé ! Aussi, évidemment (du moins de mon point de vue), ce n’est absolument pas un hasard que Lynch ait voulu réaliser ce film après la série, ce n’était pas pour des raisons commerciales ni même sentimentales (du moins toujours de mon point de vue) mais parce qu’il avait conscience qu’il n’avait pas, dans la série, traité profondément une partie, probablement la plus essentielle, de son sujet en ne nous montrant pas réellement Laura Palmer, au quotidien, lorsqu’elle se défonce avec tout ce qui lui passe à portée de main ou qu’elle se fait péter le cul par le premier barjot venu. Seulement voilà, dans le cas d’une œuvre de fiction du moins, si on sait tout, vraiment tout de la vie de la victime, l’enquête qui est justement là pour la dévoiler n’a plus guère d’intérêt : les deux logiques narratives sont en conséquence difficilement compatibles.
Je me suis donc trouvé confronté exactement à la même problématique que David Lynch (si ce n’est que je n’avais pas déjà écrit mon polar quand je me suis rendu compte que j’allais passer à côté du cœur de mon sujet) et si je ne me suis pas alors arraché les cheveux, je jure que c’est exclusivement parce que j’en ai bien trop besoin pour ressembler à Vaquette. J’aurais bien sûr à cet instant pu faire le choix drastique de jeter aux orties le polar pour me concentrer sur l’essentiel et transformer ce que j’ai appelé plus tôt un "pré-roman" en un manuscrit définitif au prix d’un retravail relativement mineur (parce qu’elle est vraiment bien, je vous assure, cette "fiche d’Alice", tant elles nous emportent, la demoiselle et l’histoire de sa jeune vie, vie certes souvent peu joyeuse, terrible même parfois, mais tellement volontaire et gracieuse) mais ça, ça m’embêtait beaucoup parce que j’avais pas mal travaillé au début du projet sur la mécanique du polar et qu’elle est vraiment bien foutue, cette mécanique, et bon, la mettre à la poubelle, ça aurait été du gâchis, pour vous, et des regrets pour moi. Bien sûr aussi, j’aurais pu a contrario faire taire mon ambition et, laissant l’âme et le cœur d’Alice pourrir au fond de son cercueil, me contenter d’achever le projet originel d’un roman policier rentre-dedans et plutôt drolatique dans l’esprit du premier chapitre mis en ligne il y a bien longtemps, mais ça, vous l’aurez compris je n’en ai aucun doute, ce n’est pas, ou plus, le genre de la maison.
Alors, bien sûr enfin, j’aurais pu comme David Lynch sortir les deux objets côte à côte, le polar léger d’une part et le roman social de l’autre. Il y avait quelque chose de tentant là-dedans, je vous l’accorde, d’abord parce que c’était la solution la plus facile, les deux structures narratives étant clairement définies (la chronologie de l’enquête d’un côté, celle de la vie d’Alice de l’autre), et puis ensuite parce c’était passablement ludique, vaquettien, ça, de proposer deux niveaux de lecture, un polar facile pour les uns et, pour ceux qui auraient voulu creuser plus profondément les choses, un peu comme l’une de mes mythiques digressions dont le lecteur peut s’affranchir ou pas, hop ! un deuxième roman plus exigeant !, sachant tout de même, revers de la médaille, que puisqu’on peut imaginer que la plupart d’entre vous auraient lu les deux opus, des redondances eussent pu se révéler gênantes. Je dis ça d’ailleurs par souci d’exhaustivité, mais, pour être tout à fait honnête, je ne pense pas que ce soit un argument décisif : après tout, dans les Twin Peaks, cela ne m’a pas une seule seconde embêté. Non, ce qui m’a fait vraiment hésiter et chercher une autre solution, c’est le sentiment que deux ouvrages à la place d’un seul c’était, certes, plus facile, mais que c’était surtout et avant tout une facilité – une fois encore, éternellement, la phrase de Bernanos qui me hante : "Personne n’est obligé de savoir – mais moi je sais – quel roman eût été l’Imposture et la Joie si le temps m’avait été laissé de fondre les deux volumes en un seul (...) Ah ! que je regrette d’avoir eu peur, j’aurais fait tellement mieux" – no comment…
Alors voilà, je suis certain que le polar ne peut que gagner en puissance en s’accaparant in extenso la narration de la vie d’Alice et que, réciproquement, le roman de sa vie y gagnera par l’adjonction de la mécanique du polar en étant moins linéairement narratif, moins plan-plan, moins académique.
Tout cela étant affirmé, rien n’était alors résolu et c’est ce qui a provoqué comme je vous le confiais plus haut moult nuits blanches, affres diurnes et autres arrachages-de-cheveux-que-non-il-ne-faut-pas-car-j’y-tiens-pour-ressembler-à-Vaquette (sérieusement, je crois que je n’en aurai jamais autant chié pour sortir un travail (encore que pour mon dernier Premier Massacre, j’ai bien galéré aussi)). Et puis, ça m’est tombé dessus un soir, une idée pourrie comme j’en ai dix par jour, sauf que celle-ci, pratiquement dès le lendemain, s’est imposée à moi comme une évidence : alors voilà, il y a quelques mois de ça, je crois que j’ai trouvé le "truc". Petit un, j’écris (vous l’aurez remarqué) "je crois" parce que je n’ai encore aucune certitude et tant que cela ne sera pas couché sur le papier et que je pourrai constater de visu que "ça fonctionne", je n’en aurai aucune, peut-être même verrez-vous sortir au final dans un an (ou deux, ou trois…) malgré mes dénégations présentes deux romans distincts, ou bien un seul mais construit sur un autre principe… Qui sait ? Petit deux, j’écris un "truc" (avec des guillemets) parce que, oui, c’est, disons pompeusement, une direction de recherche formelle (un "truc" donc) mais j’espère que ce ne sera pas (et ça ne doit pas être) un artifice superficiel et vain (un "truc"…). Quand j’utilise par exemple "Digression" - "Fin de la digression" dans mon JGTALF, c’est un "truc", certes, mais ça a un sens par delà la surprise formelle que cela procure, celui de m’offrir la liberté de pouvoir développer des idées qui me semblent intéressantes et pertinentes sans être obligé de créer un lien plus ou moins artificiel avec la partie narrative du roman. C’est aussi une politesse vis-à-vis du lecteur qui lui permet de plus aisément suivre la trame romanesque sans trop se perdre dans les digressions en question. Bref, ça a un sens et une utilité, c’est donc un "truc" (au sens de procédé) sans être un "truc" (au sens de l’artifice du prestidigitateur)…
Là, ce que je cherche à faire, vous l’aurez compris je crois et l’avenir seul nous dira si mon "truc" va me permettre de le réaliser, c’est à la fois de conserver les avantages d’une trame chronologique calquée sur la vie de mon héroïne, ceux, propres au feuilleton (dont les Mystères de Paris sont la quintessence), qui induisent chez le lecteur l’intérêt et la compassion (Oh ! la pauvre ! c’est pas possible ! il lui arrive encore ça ! Mais c’est pas grave, tu vas t’en sortir ma petite Alice, vas-y, fonce, on est avec toi ! Et toi, je te préviens espèce de baltringue, si tu continues à la faire chier, je rentre dans le roman et je te passe les couilles à la gégène (en faisant pédaler un cycliste espagnol (donc)) !), tout en apportant les avantages du polar, c’est-à-dire, outre l’intérêt et le rythme que procure l’intrigue policière, le fait surtout que le lecteur, à l’instar de l’enquêteur puisqu’il est placé dans sa peau, ne sait véritablement jamais, et ce jusqu’à la fin du roman, ce qui s’est réellement passé dans la vie de la victime, les informations ne lui étant délivrées que de façon nécessairement fragmentaires et partiales via les témoignages des protagonistes plus ou moins impliqués et plus ou moins de bonne foi.
Dit comme ça, je le répète, je comprendrais tout à fait que ça ne vous évoque rien de bien précis, mais faites-moi confiance, je crois (vous remarquez : toujours un prudent "je crois", il est vraiment trop tôt pour les certitudes) que je suis sur le bon chemin, que j’ai mis la main sur tous les ingrédients (cheminement narratif du polar, vie d’Alice, personnages annexes, et surtout LE "truc" pour la construction de l’ensemble) afin d’aboutir – enfin ! – mon projet (bon d’accord, il me reste tout de même encore le style à trouver, disons le ton : ce point de détail est encore flou, je le concède, mais j’ai bon espoir qu’il m’apparaisse d’évidence lorsque je vais concrètement attaquer l’écriture du pavé). Reste donc "plus qu’à" comme on dit. Laissez-moi conséquemment encore un peu de temps, enfin, non, beaucoup de temps, au moins une bonne année j’imagine (mais bien sûr, quant à cela non plus je n’ai aucune certitude). Si cela s’éternise trop, j’essayerai de vous proposer un prochain Work in progress quand j’aurai suffisamment encore avancé. Et puis j’aimerais aussi mettre en ligne quelques nouveaux extraits de mon précédent Crevez tous afin de participer modestement à la grande mascarade – au sens purement littéral – des prochaines élections. Le cas échéant, je vous tiendrai au courant bien sûr.
D’ici là, vous pouvez naturellement continuer à m’écrire (même si je ne promets pas, comme toujours, de trouver le temps de systématiquement vous répondre (d’autant plus dans un délai raisonnable)). D’ailleurs, confrontés à la durée exagérément longue de mon silence depuis ma dernière Encyclique, certains d’entre vous (dont des collègues dont j’aime bien le travail et que je salue fraternellement) se sont fendus de mails inquiets réclamant des nouvelles et ça m’a fait chaud au cœur, je le confesse sans fausse pudeur – j’ai passé l’âge –, en ces temps d’enfermement dans ma déprimante campagne auvergnate. De même, à Paris, lorsque j’y suis monté pour le débat avec le monsieur de l’UMP (voir la colonne de droite), quelques-uns parmi vous sont venus me saluer au débotté à la terrasse d’un café ou dans la rue et m’ont dit des choses gentilles (pareil à Clermont-Ferrand au concert de Stupeflip). Ça aussi, toujours sans fausse pudeur, ça m’a fait chaud au cœur et je les salue s’ils me lisent.

Ouf ! C’est fini ! Je crois que tout est dit, l’essentiel du moins,

À bientôt – rires ! – pour de nouvelles aventures,

Crevez tous,

L’IndispensablE

PS : Ah ! J’oubliais. J’ai besoin de poignon (Je n’en rajoute pas, je me suis déjà assez plaint dans cette Encyclique.) Noël approche. N’hésitez donc pas à vous rendre (sans vomir (ça faisait longtemps que je ne l’avais pas exhumée celle-là, non ?)) sur la page VPC de mon seyant site pour vous procurer vos cadeaux de fin d’année.
Attention, prodigieuse nouvelle, grâce à un adorateur du Grand Mythe Vaquettien pétri de générosité et de courage, le DVD de "J’veux être Grand et Beau" épuisé depuis un long moment déjà devrait renaître de ses cendres d’ici une dizaine de jours : n’hésitez pas à vérifier la disponibilité sur le site ! En revanche, les deux premiers CD de l’IndispensablE seront, eux, à court ou moyen terme à leur tour en rupture de stock – vous êtes prévenus –, cela étant, le MagnifiquE "Crevez tous, premier massacre" est et restera disponible, sans compter l’IndispensablE "Je gagne toujours à la fin" et les quatre modèles de T-shirts chacun dans trois tailles : oh ! les beaux cadeaux !
D’avance merci (et encore bravo).



Débat vidéo avec un responsable UMP

Une heure trois-quarts de débat entre l’IndispensablE et Thomas Zlowodzki, responsable UMP de Sainte-Geneviève-des-Bois, autour du thème "Jusqu’à quel point la sécurité est-elle compatible avec la liberté ?"

À force de répéter à l’envi le mot "libéral" qui évoque aux militants d’extrême-gauche la notion manifestement assez précise à leurs yeux bien que, je le concède, un rien moins rigoureuse d’un point de vue intellectuel aux miens d’enculé de saloperie de pourriture de suppôt du Grand Kapital, lorsqu’il signifie plutôt dans mon esprit, avec une modestie toute étymologique et conformément d’ailleurs à la définition du Petit Larousse – Il lit des livres ! C’est la preuve que c’est un crypto-bourgeois dégénéré ! –, ce "qui est favorable aux libertés individuelles", je vais bien finir par me faire tondre un jour par quelques red-skins dont l’essentiel de la pensée peut se réduire à ce refrain d’un groupe mythique de oï des années 80 (Evil Skin) "Il faut frapper pour vivre et vivre pour frapper" alors que les skins-fafs qui sont leur exact opposé pensent, eux, qu’il "faut frapper pour vivre et vivre pour frapper" – ça fait toute la différence.
Seulement voilà, j’y tiens à mes cheveux, moi !
Alors certes, je l’ai promis et je vous jure que je tiendrai parole (du moins si je cours assez vite pour vivre suffisamment vieux), dès que le Grand Soir aura fauché les élites, le paradigme, les édiles et les institutions qui fondent cet ancien monde dont nous voyons briller les ultimes feux décadents d’une lumière vacillante, lorsqu’il aura emporté dans un flot de sang côte à côte BHL gisant et sa logorrhée bâillonnée, tous deux puants, le premier depuis sa décomposition et la seconde depuis son origine, lorsqu’il ne restera plus à leur place que le pouvoir au Peuple qui démocratiquement nous imposera à tous de penser bien, alors, je me rendrai sur le plus grand charnier de la capitale et j’entonnerai triomphant, le sourire aux lèvres tel Lacenaire à ses derniers instants, des chansons de Jean-Pax Méfret, du chœur Montjoie Saint-Denis aussi si on m’en laisse le temps, avant de faire mon autocritique publique en avouant comment j’ai fait fortune par l’investissement immobilier, le boursicotage spéculatif, le proxénétisme aggravé, la collusion avec le fils de banquier Taddeï ou la collaboration avec le nazi juif Robin.
D’ici là, par pitié !, laissez-moi perdre mes cheveux de vieillesse avant que de me les tondre et, pour ce faire, permettez-moi de m’afficher – ne serait-ce qu’imparfaitement et à la marge – en gauchiste militant en cette époque de sarkozysme triomphant – avec ou sans Sarkozy d’ailleurs, il n’est malheureusement qu’un détail dans la fabrique de l’air du temps oppressant que nous subissons –, ne serait-ce que pour illustrer une fois encore mon éternel "contre tout, contre tous et tout le temps". Dont acte.
Si vous avez lu la colonne de gauche de cette Encyclique (Plaît-il ? Ce n’est pas le cas ? Cours-y vite petit scarabée !), alors vous y avez appris les détails de l’héroïque accident qui me fait boiteux depuis maintenant huit mois. Conséquemment, je suis depuis ce temps le plus légalement, le plus administrativement, le plus bureaucratiquement du monde devrais-je dire, en arrêt de travail – formulation impropre d’ailleurs chez les intermittents du spectacle qui signifie plus exactement être en arrêt de chômage. Or, dans ladite colonne de gauche, vous y avez également appris que j’ai passé plusieurs mois depuis le milieu de l’été (c’est en grande partie cela qui est responsable du retard excessif de cette Encyclique) à travailler (entre autre) sur l’isolation de mes jolis mais il faut bien l’avouer un rien gourmands en chauffage l’hiver pénates bourbonnais. Conséquemment, si j’en crois la propagande gouvernementale omniprésente ces derniers temps et illustrée par cette affiche dont je vous livre une copie sur cette page, j’ai… FRAUDÉ ! Rendez-vous compte ! Lorsqu’on se retrouve comme moi à la charge de la société incapable de participer à l’effort de redressement national, invalide au point d’être réformé et envoyé loin du front de la guerre économique qui fait rage, monsieur, on n’a qu’un seul droit, rester chez soi (légalement, j’imagine que la plupart d’entre vous savent cela, je suis censé – c’est ahurissant – ne pas quitter mon domicile sauf à certaines heures données et il m’est interdit de sortir de mon département sans un ausweis délivré parcimonieusement par la Kommandantur : voyez ! je me dénonce ici messieurs les flics de la CRAM, la vidéo présentée dans cette colonne et qui est une preuve incontestable de ma culpabilité, j’y ai participé à plus de 300Km de chez moi tout en touchant vos subsides – je vous tends mes poignets, arrêtez-moi et placez-moi sous la surveillance d’un bracelet électronique que je ne m’absente plus jamais !) et ne rien faire si ce n’est j’imagine regarder la télé.
Et le plus écœurant dans tout ça, c’est que ce droit qui s’est transformé grâce à l’air du temps que je vous évoquais plus haut en devoir, me donne le féérique – si, si ! ça fait rêver, vous allez voir – privilège de toucher 11 euros par jour d’indemnité, encore moins qu’un RSA ! Mais je mens, partiellement du moins car, ça, c’était le premier taux que m’avait notifié la CRAM – voyez, je vous dis tout, le plus sordidement du monde, en jetant à terre le masque du Prince du Bon Goût, sans pose, sans vicomté ni château, sans même aucun amphigouri –, seulement voilà, aiguillonné par l’excellente Coordination des intermittents et précaires d'Île-de-France qui font un travail militant fantastique, j’ai récriminé et j’ai pu ainsi au final obtenir 17 euros par jour – faites le calcul, c’est à peine moins indigent mais toujours drolatique –, la fonctionnaire de la CRAM m’ayant expliqué le plus benoitement du monde qu’il y avait deux modes de calcul pour les intermittents et que, si on ne procédait pas soi-même à une réclamation, c’était le mode de calcul le moins dispendieux qui était privilégié par la caisse… – je vous jure que c’est authentique.
Mais attention, ne nous trompons pas et l’affiche de propagande reproduite sur cette page est bien là pour nous le rappeler (d’ailleurs, vous ne trouvez pas qu’il a un petit air d’intermittent du spectacle le monsieur sur son escabeau avec ses pattes rock’n’roll (bon d’accord, je vous le concède, sur l’affiche en grand on voit tout de même ces détails nettement mieux…) ?), le fraudeur, ce n’est pas l’État qui par ce biais (et tant d’autres !) cherche à faire de légitimes économies pour sauver la France (et surtout ses banques, mais chacun est sommé de comprendre que c’est bien la même chose) de la faillite, non, c’est exclusivement nous, profiteurs égoïstes qui prétendons à des droits quand chacun n’a aujourd’hui qu’un devoir : travailler plus pour gagner de quoi payer son loyer de 700 euros à Paris pour un 10 mètres carrés, parfois même plus pour moins encore (Vous verrez, dans mon prochain roman, ce qu’il advient de mon Alice lorsqu’elle monte à Paris)…
Camarade président, camarades jurés, camarades commissaires politiques du Peuple, pitié pour mes cheveux, voyez, je viens à l’instant de vous donner les preuves irréfutables que je suis bien un authentique prolétaire gauchiste, relaxez-moi ! Plaît-il ? Les bouteilles de Haut-Brion ou de Romanée-Conti dans ma cave ? La TVA pas déclarée sur les CD vendus après les concerts ? Les économies d’une tournée claquées plus souvent qu’à mon tour en un week-end avec une jolie fille ? C’est vrai, je l’avoue, contrit, j’ai fauté, mais promis, je vais m’amender, pétri de repentance pour devenir un vrai prolétaire honnête, raisonnable et qui abhorre le luxe, un qui chaque jour économise pour se payer l’an prochain un écran plasma, une Logan neuve et une place de camping pour sa caravane, trois semaines au mois d’août près d’une plage en Charente-Maritime. Tenez ! En guise de bonne foi, je comptais la semaine prochaine claquer tout mon mois d’indemnité de la CRAM au restaurant la Tour à Sancerre – j’y étais le week-end dernier (pendant mes heures obligatoires de présence à mon domicile, ça s’appelle de la récidive monsieur le juge) et j’y ai passé une soirée fantastique), en lieu et place j’irai à Montluçon – grande ville ouvrière devant l’éternel – acclamer le candidat du NPA à l’élection présidentielle et huer avec mes camarades militants les grands bourgeois qui nous exploitent.
Vous doutez encore messieurs les commissaires politiques ? Il vous faudrait une preuve supplémentaire pour gracier mes cheveux ? Bien, alors la voici.
Regardez cette vidéo, camarades, face à l’ennemi du peuple Zlowodzki, suppôt UMP à la solde du MEDEF crypto-fasciste, j’ai défendu seul et fièrement nos idées et nos valeurs de libertés ! (Plaît-il ? Ce ne sont ni vos idées ni vos valeurs ?... C’est bien ce qu’il me semblait et c’est justement là où est tout le problème… – mais non camarades, je vous assure, je n’ai rien marmonné, je me criais juste à moi-même Vive l’égalité et la cause du Peuple !) Oui, regardez cette vidéo camarades et vous m’y verrez malgré mes dévoiements passés, parfait militant affrontant seul contre tous (car derrière un seul militant UMP se cache tout le patronat) notre antagonique ennemi de classe, cela vaut bien, concédez-le par pitié, que je conserve encore un temps mes attributs capillaires… Oui ?... Merci, vous êtes des princes !, enfin, non, je voulais dire vous êtes les plus nobles des roturiers !, non, non, pardon, d’accord, je recommence, Merci, vous êtes des roturiers exactement comme tous les autres parce qu’on est tous pareils sauf les enculés de bourgeois et leurs complices crypto-nazi qui eux sont moins bien – Viva Zapata !
Ouf ! Ayant sauvé mes cheveux de haute lutte, je peux à présent être un peu plus sérieux.
Ceux qui ont compris et apprécié mon dernier Premier Massacre, sur CD pour les plus intelligents d’entre vous, sur scène pour les autres (soyons honnêtes, deux heures pour comprendre le même propos plutôt que 35 minutes et une forme, certes déstabilisante, mais tout de même un peu moins que le hip-hop seul sans pauses explicatives, ça rend les choses plus simples, ou plus exactement, soyons philanthrope, un peu moins compliquées), n’apprendront pas grand-chose à regarder ce débat, au mieux s’amuseront-ils à observer comment j’ai adapté le propos de ma Conjuration de la peur au format "débat avec un bouffon de l’UMP", après tout, c’est un exercice de style comme un autre qui n’est pas inintéressant en soi. En revanche, tous les autres – et si ce n’est vous, j’imagine que vous en connaissez dans votre entourage – qui pourraient être sensibles au fond du discours de Vaquette, du moins à sa critique du tout sécuritaire en œuvre aujourd’hui en France mais qui, parce que l’IndispensablE leur sort par les yeux (et/ou les oreilles) ou parce que la forme qu’il utilise est trop, disons, "avant-garde" pour eux (Pfff ! Mon p’tit Vaquette ! Ce n’est pas comme ça qu’on écrit des spectacles ou des chansons !), se révèlent incapables de supporter plus de quelques minutes d’écoute ou de visionnage de son œuvre incomparable (œuvre, vous pouvez à la rigueur émettre un doute, admettons, mais incomparable, reconnaissez que c’est le terme idoine), pourraient trouver, j’en suis ardemment persuadé, un biais plus accessible pour découvrir l’essence de mon propos, ce rapport particulier à la liberté et à la responsabilité que je tente d’expliquer depuis bien longtemps dans mon travail et qui est si contraire à la doxa dominante au pouvoir aujourd’hui en France.
Bref, les élections approchent et ce thème du rapport entre dérive sécuritaire et liberté individuelle sera (insuffisamment à mon goût, mais bon) au centre des débats, c’est donc je crois le moment de faire buzzer par mail et partout où le web en offre l’opportunité une telle vidéo qui, je l’espère, permettra de semer le doute chez beaucoup, de nourrir la réflexion de certains et même d’offrir modestement quelques outils, disons pompeusement, théoriques, à ceux qui voudraient tenter de lutter contre "l’hégémonie idéologique et culturelle" qui a été construite depuis plus trente ans en Occident par les tenants de ce qu’il est communément admis d’appeler en France aujourd’hui le sarkozysme et qui, une fois encore, dépasse de très loin la seule existence de notre dynamique président de la République.
Ah ! Et puis, dernière chose, vous pouvez laisser des commentaires sur la page d’Enquête&Débat consacrée à la vidéo, n’hésitez pas ! Je ne vous cache pas qu’un clash (comme on dit chez les jeunes à casquette) entre les habitués de ce site et les plus radicaux d’entre vous pourraient être passablement réjouissant. Et puis, j’ai pour ma part commencé à répondre : vous pouvez lire mes post s’il vous reste encore un peu de courage après une si longue Encyclique, ce n’est pas inintéressant. Bon buzz…




POUR NE PLUS RECEVOIR
L'ENCYCLIQUE AUX FIDÈLES DU GRAND MYTHE VAQUETTIEN,
ami-camarade contempteur de l'IndispensablE, ENVOIE simplement UN E-MAIL À Vaquette
en exigeant d'être sevré d'actualité vaquettienne, puis pleure.

De même, ami-camarade fan, pour modifier ton adresse, corriger d'éventuels doublons, ou inscrire tes petits camarades, envoie un courriel à M. et Mme Poignon.