Encyclique
aux Fidèles du Grand Mythe Vaquettien


Ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien,

Diable ! Peste ! Diantre ! Foutre ! Oh oui Albert ! Il a fait fort semble-t-il (eh quoi ! vous ne vouliez tout de même pas qu’il fit faible ?) votre IdolE (je parle de moi, bien sûr) lors de sa dernière Encyclique aux fidèles du Grand Mythe Vaquettien. "Record du monde explosé !" s’écrieraient les Ludwig (à qui je n’ai toujours pas envoyé ma reprise, je sais, c’est très mal, mais Dieu que je sèche toujours aussi pathétiquement) à la vue de tous les mails reçus suite à ma Bulle quatorzième. Quel succès ! Mais c’est un hit, c’est un rock, c’est une péninsule, mieux, c’est un triomphe, disons-le. Alors, Vaquette, dans un halo de lumière et de gloire se lève seul face à une foule immense (là, je parle de vous) qui, à genoux, hurle sans fin son nom, oui, Vaquette se lève et adresse à cette foule ces deux mots lumineusement laconiques : "Oh ! merci !", puis il ajoute (car il est inexhaustible) : "Ce soir les enfants, ce soir, c’est Noël", avant de conclure sobrement par : "Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous", car après une telle Encyclique quatorzième, plus rien ne peut faire peur à l'IndispensablE, n’est-il pas ?
Mais je suis fol, car en lieu et place d’une routinière autosatisfaction un rien agaçante (ne dites pas non, je sais), le Prince du Bon Goût se doit de vous féliciter : "Vous êtes MerveilleuX, je vous aime". Vous avez été près d’une centaine à répondre à l’une ou l’autre, et bien souvent les deux, des questions posées dans ma précédente Encyclique. Le tableau de Goya était "Saturne dévorant ses enfants", "Le doute qui ravage même tes incertitudes te révèle les fastes de la solitude" (magnifique et gai, non ?) est de Thiéfaine. Félicitations aux deux plus rapides : Mina qui a répondu à la première question dès potron-minet et Christophe qui a envoyé la réponse à la deuxième quelques heures plus tard (j'en déduis donc que les enfants de Saturne, probablement pressés par leur papa, le temps - qui menace de les dévorer, donc - se lèvent plus tôt que les fils du coupeur de joints, car le teuteu incite à la paresse – c’était une digression). Ils gagnent, après avoir pu choisir dans une liste de raretés introuvables dans le commerce (je sais, Vaquette est ProdiguE), un CD des 10 Petits Indiens pour madame, et un autre de Fred de Fred (Lacenaire enfin vengé) pour monsieur. Tous les autres gagnent, outre l’estime de l'IndispensablE, le droit de rejouer à l’occasion, avec pourtant un rien de diligence (pour gagner un CD des 10 Petits Indiens, remarquez…) supplémentaire (spéciale dédicace à ceux qui ont répondu avec simplement quinze jours de retard, l’important c’est de participer, non ?) Ah ! et puis, pour clore le sujet, Max (pourtant mécontent de mes Encycliques qui ressemblent à son goût par trop à des News letters – plaît-il ?) m’envoie cette précision (à vérifier tout de même) : "De très récentes études contestent l'attribution de ce tableau (et d'autres) à Goya père et l'attribuent plutôt à son fils" – quand je vous disais que les adorateurs du Grand Mythe Vaquettien (je parle toujours de vous) étaient MerveilleuX…
Mais les mails reçus ne se limitent pas à ces deux simples jeux, que nenni ! Une dizaine me signalaient mon impéritie orthographique, j’ai en effet écrit "Ma discothèque personnel" en lieu et place de "personnelle", je sais, c’est très mal, mais après tout je le prends bien puisque ce genre de mails est d’ordinaire rarissime, j’en déduis que mes fautes d’orthographe sont rarissimes à l’égal – ouf ! mon honneur est sauf : ne suis-je pas désormais écrivain et plus chanteur punk ? Ceci dit, outre ludiques et orthographiques, les réactions furent également scandalisées. Si, si. Il y a les quelques-uns (que dis-je ? les quelques-unes) qui se sont offusqué(e)s que le Prince du Bon Goût étale ainsi à la connaissance de chacun sa vie sexuelle et potache (j’entends, lycéenne) – eh quoi ! depuis le temps vous n’êtes pas mithridatisé(e)s ? Oh ! Ne me dites tout de même pas que les provocations du Prince du Bon Goût ont encore un effet sur vos derniers neurones ? Et puis soit ! après tout, ça aussi je le prends bien. Ce que je prends beaucoup moins bien en revanche, c’est les nombreux mails de protestation, parfois d’insultes sur le mode "Vaquette ! Fasciste !" (ou mieux encore, "crypto fasciste !" : eh ! bouffon ! t’as appris à lire sur les tracts des Jeunesses socialistes ?) à l’annonce de mon soutien prochain à Dantec dans la revue étiquetée "white trash" Cancer. Non ! pas ça ! pas de vous ! Tout de même, à force d’écouter en boucle "Vive la bière, la baston et vive Le Pen", vous n’avez pas encore compris qu’il fallait prendre les pitreries de l'IndispensablE avec un minimum de distance salutaire ? Si non, il est temps pour vous de passer à des lectures plus saines (je veux dire, que les tracts des Jeunesses socialistes), évidemment pas Dantec bien sûr, mais "Hitler=SS" de Vuillemin ou "Vaquette=SS" (in "Je gagne toujours à la fin") de votre serviteur, pardon, je veux dire de votre maître, voire, pour les plus audacieux et les moins incultes d’entre vous, l’intégrale de Léon Bloy (Dans tous les temps les âmes ardentes ont cru que pour "en faire assez", il fallait absolument "en faire trop"...) Pour rassurer les derniers égarés perdus manifestement sur cette Encyclique avec en main une boussole terriblement premier degré, vous trouverez ci-joint le texte de l'IndispensablE en question (à paraître, donc, dans le prochain numéro de Cancer). Tenez, en exclusivité mondiale, je vous livre la première phrase originelle, supprimée depuis car obsolète (et en partie replacée dans le texte définitif) : "Une affaire Dantec quand Battisti est en prison, cela révèle à quel point le "monde des lettres françaises" (sic !) est devenu (mais ne l’a-t-il pas toujours été ?) une secte minuscule, nombriliste et autiste". Alors Vaquette, crypto fasciste ? (bouffons !)
Pour finir avec les réactions un rien premier degré à l’Encyclique aux fidèles du Grand Mythe Vaquettien, Bulle quatorze, signalons celle sur le forum du Diable (mon éditeur) postée par "une fille" - les habitués dudit forum apprécieront.
Mais rassure-toi, ami-camarade lecteur, tout cela n’est qu’un début puisque l'IndispensablE travaille sur un texte (de commande – eh oui !) pour le prochain numéro de "Bordel", revue publiée et co-dirigée par Beigbeder. Alors, tu insultes Vaquette tout de suite, ou tu attends qu’il t’en parle prochainement plus longuement avant de le dénoncer pour collaboration ?
Avec tout cela, je me rends compte que je ne vous ai pas dit l’essentiel. La salle à Rennes (Les Ateliers du vent, que je salue fraternellement) était absolument comble (plus de 130 spectateurs) pour la venue de "J’veux être Grand et Beau" il y a dix jours, et, si à mon immense regret tout le monde n’a pas pu entrer, le triomphe, une fois encore, était au rendez-vous. Je vous attends donc, amis-camarades adorateurs du Grand Mythe Vaquettien, aussi nombreux et aussi enthousiastes tout bientôt à Toulouse, Castres et Cherbourg, avant le retour de l'IndispensablE sur scène à Paris avant l’été. M. et Mme Poignon restent bien sûr à votre entière disposition pour toute proposition concernant la venue de l'IndispensablE dans vos jolies régions, ou, si vous préférez que je vous dise la même chose dans un langage infiniment plus fleuri : bougez-vous le cul branleurs de province pour trouver des dates à Vaquette avant juin ! J’attends ! (faignants !)

Voilà, ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien, tout est dit,

À bientôt pour de nouvelles aventures,

Crevez tous (prochain spectacle, un jour),

L’IndispensablE



"J’veux être Grand et Beau" à Toulouse, jeudi 11 mars

Péniche Tool House, Ponts Jumeaux (Toulouse). 20h. 10€. Renseignements : 05 61 57 49 20

Claude Nougaro est mort. Aussi, en hommage au héraut défunt de la ville rose, l'IndispensablE fera-t-il une représentation exceptionnelle à Toulouse de son mythique "J’veux être Grand et Beau", représentation exceptionnelle car sans aucune reprise du chanteur contrairement à d’habitude où il n’en fait pas non plus. D’ailleurs, la date était prévue bien avant sa mort, alors ne venez pas me faire chier avec la rubrique nécro, et puis, au lieu d’aduler les artistes morts ou pour le moins cacochymes, bougez vous donc le cul pour venir voir sur scène tandis qu’ils sont encore (un peu) jeunes les quelques-uns (je ne parle que de moi bien sûr) qui dans cinquante ans brilleront à leur tour au panthéon de la chanson française. C’est ça, foutez-vous de ma gueule en plus ! Putain ! Chiotte ! Arrêtez de rire, merde ! Je vous rappelle tout de même que Nougaro est crevé : un peu de tenue, de décence, de respect et de recueillement (Bordel !)
Attention : En première partie, l’InénarrablE, l’IncontournablE, le MagnifiquE et surtout le très très très BarrÉ Gian Laurens nous gratifiera d’une performance décapante dont il a le secret : arrivez à l’heure (ou pleurez).

"J’veux être Grand et Beau" à Castres, samedi 13 mars

21h. Auditorium de la bibliothèque municipale. 2 Av. du Sidobre (Castres). Entrée libre.

Le Tarn bientôt département sinistré ? Il faut le craindre. Après les scandales à répétitions toulousains qui eussent pu nous éclabousser, les inondations et la sécheresse, c’est à son tour un nouveau mal qui menace notre département pourtant habituellement si paisible : la venue dans notre belle région d’un individu que la presse parisienne toujours encline au snobisme centralisateur qualifie "d’artiste provocateur" (sic !) Ce "punk rouge" qui espère deux jours auparavant faire "noir de monde" dans la "ville rose" (spéciale dédicace à Régis Schneider, eh oui ! j’ai tout de même le droit de glisser des saluts amicaux dans mes textes) compte bien détourner du droit chemin la jeunesse tarnaise. Ayant débuté son entreprise de démolition des valeurs morales sous couvert de littérature grâce à l’indifférence complaisante, que dis-je ? la complicité des autorités (qui n’en ont plus que le nom) de l’Éducation nationale locale (mais que fait Monsieur Luc Ferry ? Diantre ! qu’il songe à ses ancêtres), celui qui se nomme lui-même "Mister Trash" ou "Monsieur Hard-core" (autant de mots américains révélateurs de l’acculturation qui guette ces jeunes générations) prétend instiller à présent la révolte, la méfiance envers les institutions légitimes, l’esprit de sédition même dans le cœur d’adolescents qui n’aspiraient jusqu’alors légitimement qu’à une vie paisible et tarnaise comme leurs parents et leurs grands-parents avant eux. Protestons mes amis, et forçons les "responsables" de ce lycée félon à revenir sur leur décision. Ne laissons pas cet individu saper les fondements de l’unité départementale, le socle sur lequel repose notre sommeil en dépend. (Albert Pissefroi, Le Télégramme du Tarn)

"J’veux être Grand et Beau" à Bricquebec (Cherbourg), vendredi 19 mars

Dans le cadre du salon autour du livre "Bricqueb’Expressions 2004"
20h PRÉCISES au cinéma. Entrée 3 euros.
Réservations 06.68.76.64.23

Pascal Cottin est un homme MerveilleuX, disons-le. Il a aimé parmi les premiers et surtout défendu (héroïque et seul contre tous) dans sa librairie de Cherbourg (et dans son catalogue national de libraires dans lequel je suis, grâce à lui, le seul "coup de cœur, lu et apprécié" des premiers romans de la rentrée littéraire française – oui, je sais, Vaquette est pure vanité) mon IndispensablE roman. Il est l’organisateur d’un salon du livre qui a pour ambition de devenir une alternative crédible à celui de Paris, snob et plein de thunes enculés, nique, nique. Enfin, dans ce salon, il organise trois événements : outre mon fort beau spectacle, un hommage à Léo Ferré et un autre à Franck Zappa – classieuse promiscuité, non ?
Qu’est-ce que c’est que ce bordel, Vaquette ?! Voilà t’y pas que tu commences à dire des choses gentilles pour de vrai ? Et pourquoi pas te mettre au pastis tel le premier Renaud venu, tromper ta femme et couiner comme une fiotte quand elle te jettera ? Un peu de dignité veux-tu, ou du moins de conscience professionnelle ! On veut du hard-core, nous !
Merde ! pardon, je veux dire : Plaît-il ? Mais vous avez raison. Excusez-moi (c’est un ordre), je me suis égaré, je reprends. Pascal Cottin est un gros naze pourri qui sent des pieds, le nom seul de son salon du livre perdu au fond d’un trou à rat miteux quelque part en province (rien que ce mot fait rire, non ?) ferait vomir d’ennui le derniers des éditeurs parisiens vérolés, mais Diable ! qu’est-ce que j’ai été foutre dans ce plan qui pue ? – alors, heureux ? heureuses ? c’est mieux ? plus digne du Prince du Bon Goût, j’entends ?

Vaquette défend Dantec

En exclusivité mondiale et en avant première sur cette page, le texte de l’article de l'IndispensablE dans le prochain numéro de Cancer (parution jeudi 18 mars 2004) consacré à "l’affaire Dantec".

Commençons par le début. J’ai lu un livre de Dantec, une fois (Les Racines du mal), ça m’a suffit, j’ai trouvé ça nul. Les propos qu’il tient dans sa première lettre au Bloc identitaire me font vomir, pas même assez énormes pour me faire rire. Quant aux quelques textes de soutien que j’ai pu lire en diagonale, ils semblent osciller entre la rhétorique convenue de l’extrême droite française et des pastiches de Léon Bloy (là, c’est si ridicule que c’en est presque drôle) : Dieu que je me sens terriblement loin de ça.
Mais "l’affaire Dantec" n’est pas là. De quoi t’est-ce qu’on accuse-t-on Dantec, en vrai ? D’ouvrir sa gueule et puis c’est tout, de ne pas gentiment ronronner la soupe consensuelle servie à la table bourgeoise de "l’intelligentsia" (là, énorme rire) française. Finalement, qu’un artiste ait du talent ou non, cela n’a manifestement aucune importance, la seule chose qui compte est qu’il marche au pas. C’est drôle (enfin, pas tant que ça), moi je croyais que c’était l’exact contraire. Remarquez, cela dépasse le milieu de l’édition (et notre époque aussi, relisez "Le Misanthrope" ou "Tartuffe") : il semblerait que "l’affaire Anelka" fasse pareillement débat (Vaquette ! tu défends Dantec et tu parles de foot, t’es définitivement infréquentable !), quant à interdire Dieudonné parce qu’il est mauvais et pas drôle, soit, mais pourquoi pas alors également ses collègues affligeants et sinistres à l’égal ?
Alors oui, Dantec dit des conneries nazes, souvent amphigouriques d’ailleurs, mais pourquoi cela devrait-il lui valoir plus d’infamie que la quasi-totalité des "écrivains" français (vous voulez que je cite les noms ? un Cancer entier n’y suffirait pas) aussi peu talentueux, certes, mais qui eux, n’ont strictement rien à dire, ne disent rien, et pour lesquels malgré tout on persiste à abattre des arbres pour que continuent à être honorés les loyers exorbitants des éditeurs du Quartier latin. Peste ! (ou choléra, je ne sais pas, je ne sais plus), à néant égal - et cela révèle à quel point le "monde des lettres françaises" (sic !) est devenu (mais ne l’a-t-il pas toujours été ?) une secte vaine, minuscule, nombriliste et autiste - il faut vraiment choisir ? Eh bien soit, je préfère encore Dantec qui a la prétention de faire réagir le lecteur plutôt que d’exclusivement l’ennuyer et qui, surtout, est "contre", la première qualité qu’on devrait exiger d’un artiste et qu’on lui reproche toujours, de son vivant du moins, quand ses navrants collègues complaisamment sommeillent dans la servilité commune.




POUR NE PLUS RECEVOIR
L'ENCYCLIQUE AUX FIDÈLES DU GRAND MYTHE VAQUETTIEN,
ami-camarade contempteur de l'IndispensablE, ENVOIE simplement UN E-MAIL À Vaquette
en exigeant d'être sevré d'actualité vaquettienne, puis pleure.

De même, ami-camarade fan, pour modifier ton adresse, corriger d'éventuels doublons, ou inscrire tes petits camarades, envoie un courriel à M. et Mme Poignon.