Encyclique
aux Fidèles du Grand Mythe Vaquettien


Ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien,

Une fois encore je suis parjure, mais vous commencez à en avoir l’habitude, non ? Parjure car je concluais ma précédente Bulle par la promesse de ne pas en commettre une nouvelle si d’aventure (une aventure que semble-t-il je pressentais – appelons cela l’intuition masculine) mon passage sur France 3 se révélait apocryphe. Et puis, vlan, paf, hop vlakadam ploum tchok : voilà-t-il pas une Bulle vingt-sixième pour vous annoncer quoi ? Que mon passage sur France 3 s’est révélé apocryphe : franchement Vaquette, là, t’abuses, y’a carotte.
Mais alors pourquoi, pourquoi Prince cette nouvelle Encyclique d’autant plus inutile que l’émission étant déjà passée, tu n’es même plus à même de nous éviter le lénifiant débat que nous avons subi entre cancéreux cacochymes sur l’underground d’il y a (au moins) trente ans ? (Vous remarquerez tout de même que je vous avais conseillé, Bulle 25, de jeter un œil sur la page "Pigiste à Nova" de mon MerveilleuX site quelques heures avant la diffusion en cas d’annulation et que j’ai scrupuleusement mis à jour ladite page dès que j’ai appris la nouvelle afin que vous puissiez faire l’économie d’une heure ou deux de cerveau disponible inutilement employé – j’espère que vous m’en serez gré, ou à défaut que vous ne me reprocherez pas injustement ces modifications de dernière minute auxquelles je n’ai pu mais – si ! c’est français, un rien littéraire il est vrai, mais c’est français tout de même que de n’en pouvoir mais.) Notons d’ailleurs (c’est une digression), que les plus malheureux d’entre vous n’ont pas été ceux qui ont subi le débat sur l’underground du mardi, mais bien ceux qui, n’étant pas au courant de la grève sur France 3, se sont crus obligés de supporter le programme de remplacement du lundi soir, en l’espèce une anthologie de l’humour français qui, paraît-il, fut un grand moment de mauvais goût, malheureusement rarement volontaire, alors que, franchement, ils m’auraient invité, moi, j’aurais fait exprès (d’être de bon goût, j’entends) et j’avais d’ailleurs pour l’occasion préparé trois nouvelles pitreries drolatiques sur Zidane, Mahomet et la Licra qui auraient sûrement réjoui les plus vaquettiens d’entre vous – tant pis, pleurez, vous ne les saurez jamais.
J’en étais où, moi ? Ah oui ! Pourquoi alors cette Encyclique ? Et bien voilà, j’avoue tout. Lorsqu’au matin du transfert de mes ossements au Panthéon (2068), quelques-uns parmi mes hagiographes reconstruiront pierre à pierre cette monumentale carrière qui m’a vu triompher d’Hammerfest jusqu’à Ushuaia, et que, pour éclairer leur quête ils se plongeront dans les 18272 Bulles de mon Épopée de l'IndispensablE narrée en Encycliques, que croiront-ils, je vous le demande, si après les deux Bulles annonçant mon passage sur France 3 en octobre 2006, une nouvelle n’est pas publiée pour rétablir la Vérité ? C’est donc exclusivement (mais tu ne saurais t’en plaindre) dans un souci de rigueur scientifique en hommage à mon glorieux passé normalien que je me suis décidé à rédiger cette annotation corrective – ouf ! voici la Vérité brillant de nouveau de ses feux dans le miroir de l’Histoire.
Ah ! Dernière chose avant de conclure, je n’ai pas encore reçu (et cela m’étonne) quelques mails de cauteleux sur l’air du "Bien fait pour toi, si tu ne voulais pas que ça t’arrive tu n’avais qu’à pas chercher à pactiser avec le méchant système télévisuel beurk crache crache no pasaran." (Bien au contraire, j’ai même reçu quelques mails empreints d’une sincère empathie, et je remercie leurs auteurs – encore une fois, enfin, du moins pour ceux qui savent me lire, j’ai avoué : je suis définitivement un sentimental.) À ces hypothétiques cauteleux (qui eux ne savent justement pas me lire), j’oppose par avance toujours la même ligne de conduite à laquelle je n’ai jamais dérogée : oui, j’espère devenir reusta, oui, je suis ambitieux (je n’ai pas dit arriviste – c’était une précision à l’attention des imbéciles), et oui, je vomis le snobisme de l’échec et du ghetto underground, mais non, vous ne m’avez jamais vu et j’espère que vous ne me verrez jamais changer une ligne de ce que j’écris pour obtenir une place, une signature chez un producteur ou chez un éditeur, un passage à Bercy ou sur France 3 : ils me prendront comme je suis. Vous avez remarqué, je n’ai pas écrit "ils me prendront comme je suis… ou pas" – je vous laisse réfléchir à ça.
Allez ! Je conclus par une citation qui s’impose, elle est tirée de mon "Je gagne toujours à la fin", chapitre 2 : "Pourquoi je suis devenu un héros" (Quel talent tout de même pour trouver des titres éminemment didactiques ce Vaquette !) : "Il est facile de cracher sur ce que l’on ne peut atteindre et humiliant de se contenter de ce que l’on vous donne – appelons cela la grâce du "non"", ou, pour paraphraser un éditeur (un des rares qui a eu le courage, non pas de me signer, mais de m’avouer du moins que, oui, effectivement, s’il ne le faisait pas, c’était pour des raisons de censure objectives, de peur des procès, et certainement pas de qualité littéraire), appelons cela, il paraît d’ailleurs que ça fait tout mon charme, un mélange de naïveté et de rouerie. Je laisse le cynisme, l’entrisme, les compromis et le calcul à ceux qui n’ont que ça pour espérer réussir.

À bientôt pour de nouvelles aventures,

Crevez tous – ça s’impose, non ?

L’IndispensablE



Émission "annulée"

Ce soir ? Jamais !
L'IndispensablE n’a finalement pas participé à l’émission de Frédéric Taddéï, "Ce soir (ou jamais !)" sur France 3.

Bon, je vous la fais comment cette actu ? Badine et drolatique, ou rageuse et aigrie ? Pfff ! Bon allez ! Rageuse et aigrie, ça changera du ton habituel de mon Encyclique aux Fidèles du Grand Mythe Vaquettien.
L'émission (voir Bulles 24 et 25) à laquelle l'IndispensablE devait participer en direct sur France 3 le lundi 23 puis, suite à un report pour cause de grève, le mardi 24, a finalement été annulée. Enfin, non, plus exactement, c'est ma présence qui l'a été (je l’ai appris le jour même à 13h). De vous à moi, ça ne m'étonne guère, ça aurait été trop beau qu'ils me laissent faire ce que je comptais et je pense qu'alors, nul n’aurait jamais entendu ça à la télé. Seulement voilà, si justement nul n'a encore jamais entendu ça à la télé, c'est que ce n'est pas "possible" de dire ça, de chanter ça à la télé, la preuve en est une fois encore faite. Je le répète, ça ne m'étonne guère, je commence à avoir passablement l'habitude de la censure que c'est pas de la censure juste un problème de programmation ou de format. Je commence aussi à avoir l'habitude de ces "déprogrammations" de dernière minute qui sont la preuve de l'immense considération qu'on nous accorde et également du très grand professionnalisme de tous ces gens qui pourtant se la pètent. Je vous avais prévenus : rageuse et aigrie.
Ah ! Et puis, puisque Vaquette excelle dans le mélange des genres – je sais, je suis MerveilleuX –, je vais poursuivre sur un ton plus badin, plus drolatique, et qui d’ailleurs s’impose : si ! vous allez voir, ça va vous faire rire. Aux dernières nouvelles, attention, attention, oyez braves gens amateurs d’underground et de sensations fortes, bientôt, très bientôt, même heure, même chaîne (ne zappez pas !) : une émission spéciale, exceptionnelle, déjà culte et bientôt gageons-le cultissime, trop top méga hyper c’est de la balle hard-core, décalé, hors norme, alternatif, contestataire, trash, subversif, où, tenez-vous bien, accrochez-vous aux branches, attachez vos ceintures (et ne zappez pas !), l'IndispensablE, j’ai bien dit l'IndispensablE Tristan-Edern Vaquette, Docteur ès Sciences, Vicomte de Gribeauval, Prince du Bon Goût, également connu dans tout l’underground sous le nom de Mister Trash, le pape du hardly-listening, le punk rouge, ou encore Monsieur Hard-core, oui, l'IndispensablE en personne pourra, dans une absence totale de censure unique à la télévision – mais attention, nous sommes sur France 3 et nulle part ailleurs, et ce soir ou jamais, d’ailleurs tout le monde en parle déjà car c’est notre choix, on ne va pas plaire à tout le monde : ne zappez pas ! –, oui donc, l'IndispensablE pourra chanter absolument, j’ai bien dit A-BSO-LU-MENT ce qu’il veut sur notre antenne – sous vos applaudissements s’il vous plaît.
Ah ! Et puis, tenez, je vais tout de même conclure par du rageur et de l’aigri : inutile de vous dire que je reste sceptique devant cette promesse de dernière minute et que je le resterai jusqu'à ce je n’ai toujours pas été expulsé du plateau 5 minutes avant le direct – ne riez pas, ça m’est déjà arrivé –, non, mieux, ou pire, comme vous voulez, jusqu’à ce que je puisse proférer le dernier mot de mon intervention sans que mon micro ne soit coupé. Il serait bien sûr, depuis le temps que ça dure, de mauvais goût de me reprocher ma légitime méfiance. Je dis ça, mais je sais par avance que ces braves gens ne se priveront pas de le faire, de ça aussi j’ai l’habitude, et qu’ils auront beau jeu de me reprocher le ton de cette Encyclique pour me signaler que, puisque je crache ainsi dans la soupe, il serait tout de même de mauvais goût qu’ils m’invitent en retour et de bonne grâce à la partager avec eux ("Alors que, bordel – les hagiographes du Grand Mythe Vaquettien apprécieront la saillie drolatique –, je te jure, respect Vaquette, no moule, zéro problème, tranquille, cool, trop facile, ça roule, on comptait vraiment la faire cette émission trop top hard-core, mais c’est toi qui a tout gâché : TU es seul responsable de tout ça, j’espère que tu te rends bien compte de ce que tu as fait…" Euh… n’est-ce pas l'IndispensablE qui a si bien décrit dans son "J’veux être Grand et Beau" "les saloperies quotidiennes illustrées par un "Excuse-moi, j’l’ai pas fait exprès" ou par un "De toute façon, il l’a bien cherché"" ? Si bien sûr, comme quoi ces braves gens ont entièrement raison, je suis seul responsable : je savais à quoi m’attendre, j’aurais dû me méfier.




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