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 Dr ès Sciences, Vicomte de Gribeauval, Prince du Bon Goût, 
                est né un jour de 1969, ou peut-être une nuit, près 
                d'un lac où son papa et sa maman s'étaient endormis.
 
 Après un parcours scolaire brillant et chaotique 
                        (exclu d'un lycée pour raison disciplinaire, Bac 
                        C avec mention, exclu d'une école d'ingénieur 
                        pour raison disciplinaire, D.E.A. 
                        de physique théorique de Normale Sup', avec 
                        mention, classé même dans les dix premiers 
                        de ce qui est l'une des formations de physique les plus 
                        prestigieuses au monde - eh oui ! - cours passage au laboratoire 
                        de physique corpusculaire du Collège 
                        de France...) durant lequel il crée, à 
                        dix-huit ans, le plus grand "jeu grandeur nature" 
                        de France (Killer U.T.C./E.S.C.C.), publie, enfin photocopie, 
                        quelques nouvelles et son premier recueil de "poétries" 
                        ("Hautement non trivial"), et fonde surtout, 
                        en pleine époque du "punk français", 
                        du "rock alternatif", ses premiers 
                        groupes (avec ses propres 
                        chansons, sous son pseudonyme, déjà 
                        : Tristan-Edern Vaquette de Gribeauval), pour se produire, 
                        dès 1987, devant 
                        un public fort nombreux composé pour l'essentiel 
                        de sa sur, parfois accompagnée par son cousin. 
                        En 1993, l'IndispensablE devient bouffon à plein 
                        temps, et, avec son premier "one man show rock" 
                        : "The 
                        Suce-moi-la-Bite Tour", écume les 
                        routes de France sous le regard ébahi de milliers 
                        de petites pisseuses en rut hurlant sans fin son nom dans 
                        la moiteur épaisse d'un Bercy de province : "PATRICK !" 
                        (plus de cent représentations en trois ans : Festival 
                        "les aventuriers, la chanson française dans 
                        tous ses états" avec Mano Solo et Pascal Mathieu, 
                        Festival "Bêtes de Scène" avec 
                        Fred Poulet, Mulhouse, LeMans, Saint-Étienne, Toulouse...), 
                        et n'épargne pas même Paris (Bec Fin, Ailleurs, 
                        Vendémiaire, Trou Gaulois, Balle au Bond, Théâtre 
                        Clavel...).
 Dès 1995, 
                  il sort son troisième 
                  album 
                  (deux premiers à paraître) sobrement éponyme 
                  ("Prince du Bon Goût"), classé en 
                  play-list Férarock, ainsi qu'une fort 
                  belle vidéo. Parallèlement, il réalise, 
                  sur les traces de Patrick FONT, la partition d'une comédie 
                  musicale pour enfant, compose pour plusieurs interprètes, 
                  "fait" trois télés 
                  (dont le best of de "Paris Dernière" de Thierry 
                  Ardisson) - sa maman est contente, est interrompu par la police 
                  au cours d'un concert, arrêté en ses pénates 
                  gribeauvalliens, et convié fort peu galamment à 
                  deux procès censeurs (Front 
                  National et Licra) - et sa maman l'est moins, crée enfin 
                  le désormais fameux "Billet 
                  du Vaquette", chronique hebdomadaire de l'actualité 
                  ignoble diffusée conjointement sur Radio 
                  Libertaire et sur Fréquence Paris Plurielle. En 1996, ressentant le pressant besoin d'aller 
                  plus loin, préférant désormais la lecture 
                  de Bernanos à celle de Vuillemin, il s'arrête, 
                  un an, pour écrire et créer, en juin 1997 
                  à l'Abadidon, son spectacle 100% nouveau, 10.000% chiant 
                  : "J'veux être 
                  grand et beau", et réalise là 
                  ce qui est à ce jour son spectacle le plus abouti, l'équilibre absolument "vaquettien" 
                  entre une forme audacieuse, ambitieuse, difficile, et un esprit 
                  "punk", contestataire, libertaire - l'apparente dichotomie 
                  vaquettienne, encore et toujours. Le succès d'estime 
                  est manifeste, et le succès public commence modestement, 
                  alimenté par le seul bouche à oreille : festival 
                  d'Avignon 1998, plus de 1.000 spectateurs malgré 
                  un affichage interdit, des menaces, des plaintes officielles, 
                  trois agressions physiques... ; quatre dernières à 
                  Paris en avril mai 1999, plus de 500 spectateurs (un "quart 
                  d'Olympia", sans aucun soutien médiatique, financier 
                  ou professionnel) ; près de 5.000 
                  spectateurs en tout, et un "fan-club" 
                  de 1.200 personnes... Parallèlement à l'écriture de ce spectacle, 
                puisqu'il faut être exhaustif, Vaquette apprend à 
                nager, à nager en club j'entends, et, quinze mois plus 
                tard, il devient, à 28 ans, champion de Seine Saint-Denis 
                des Maîtres (25-30 ans) du 100 mètres nage libre, 
                médaille de bronze du 100 mètres papillon. 
                Toujours parallèlement à "J'veux 
                  être Grand et Beau" qui tourne encore, en 1999, 
                  Vaquette initie, crée et organise, "Un 
                  Printemps Bizarre", rassemblement national pluridisciplinaire 
                  dont l'ambition est de fédérer toutes les expressions 
                  "alternatives" qui subissent de fait une triple censure 
                  (morale, économique, et médiatique), dans le but 
                  de les sortir de leur ghetto pour les présenter à 
                  un public plus large. Là encore c'est un succès 
                  (relatif bien sûr eu égard aux moyens nuls dont 
                  dispose le projet) : 35 lieux partout en France, plus de 300 
                  participants, 30.000 exemplaires d'un programme gratuit distribué 
                  sur Paris... Le 3 mai 1999, "Un printemps Bizarre" s'achève, 
                et, avec lui, "J'veux être Grand et Beau". Vaquette 
                écrit alors son premier roman : 
                "Je gagne toujours à la fin". Le quinze 
                août 2000, il termine le soixante-neuvième 
                et dernier chapitre, écrit le mot " fin " sur 
                l'ultime page manuscrite, et, impatient de remonter sur scène, 
                de tirer les gonzesses et de gagner du poignon tel le premier 
                rappeur venu, il monte en trois mois un nouveau spectacle, de 
                reprises, une récréation : "Un 
                siècle et demi de chanson française hard-core", 
                et fait son "Back dans les bars - Paris 
                décembre 2000" devant plus de mille spectateurs, 
                avant d'entamer sa tournée nationale, triomphale bien sûr.Il sort alors le CD 
                live 
                de ce spectacle (vivement conseillé), joue, sous la 
                forme d'un "happening" (d'insultes) et sous la direction 
                de Maître Jojo, "Ultimatum", 
                de Fernando Pessoa, crée 
                avec son maître 
                de la toile ce 
                fort beau site, participe à "Tolérance 
                double zéro", CD (en vente libre) pour la légalisation 
                du cannabis, aux côtés de Noir Désir, Lofofora, 
                Ludwig von 88, Thiefaine, Sergent Garcia…, puis de "l'Anthologie 
                de la chanson burlesque", tome 1 (Productions Spéciales/Psikopat) 
                aux côtés de Gotainer, Professeur Choron, VRP, Rolling 
                Bidochons, Grand Orchestre du Splendid, Odeurs, Sttellla, et même 
                les Frères Jacques, et remonte 
                sur scène en mai 2002 
                à l’Européen, 
                d'abord, pour la soirée "hommage" à Yan 
                et les abeilles, puis à l’Usine, pour la clôture 
                de l’exposition Lyzane Potvin, au Forum Léo Ferré 
                pour le Gala de l’Union Pacifiste, au Musée de l’Érotisme, 
                même, pour l’inauguration du huitième numéro 
                de la revue Hermaphrodite (et durant laquelle il fera un strip-tease 
                Chippendale torride et déjà légendaire), 
                ou encore dans le cadre de la "Nuit 
                Blanche" organisée par la mairie de Paris, 
                et durant laquelle il ne tentera pas d'assassiner Bertrand Delanoë.
  Tout cela lui laisse enfin le temps de « finaliser » 
                son roman, d’en faire un premier tirage 
                collector à l’attention exclusive des adorateurs 
                du grand mythe vaquettien, avant que d’apparaître 
                dans sa magnificence écarlate aux yeux des éditeurs 
                subjugués par tant de surnaturel génie - ovni fascinant 
                dans le ciel nébuleux de l’édition française 
                conformiste et exsangue - qui, d’une voix, d’une seule 
                (il faut bien le dire, après plus de cinquante refus - 
                qu’ils pleurent, tous, avant d’être tondus), 
                celle du Diable 
                Vauvert, s’écria : je 
                publie toujours Vaquette, à la fin. Sollers ! graisse-toi le cul, l'IndispensablE arrive avec sa 
                batte à clou, et la mortalité géronto va 
                augmenter sévère dans les immeubles cossus du quartier 
                latin. La rentrée littéraire 2003 s’est donc 
                déroulée sous les hospices, pardon, une fois n’est 
                pas coutume, sous les auspices du Grand Mythe Vaquettien, et ce 
                n’est pas moi qui le dit, c’est Chronicart qui présente 
                le roman de l’IndispensablE comme l’un 
                des 9 événements de la rentrée littéraire 
                française (au même titre que le Beigbeder ou le Thibaut 
                de Montaigu – peste ! ou choléra, je ne sais pas, 
                je ne sais plus). Et puis, suivent une demi-page dans L’Humanité, 
                une autre dans Nova Mag, Le Nouvel Obs’ (si, si !), Technikart, 
                Le Soir, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, La Dépêche 
                du Midi, Ouest France, Paris Dernière ("Le meilleur 
                roman de la rentrée"), Les 20mn les plus chères 
                de la bande FM (Radio Nova), sans oublier Cancer, Le Mague, l’Idéaliste 
                littéraire, Hermaphrodite, Le Grain de sable, Zone mondiale, 
                Intramuros ("Entre trash attitude et fuck altitude"), 
                Radio Libertaire, FPP, Alligre… Tout ça conduit naturellement l'IndispensablE au Prix 
                de Flore. Enfin, à deux doigts (deux voix même 
                alors qu’il avait été exclu de la présélection…) 
                suite à un putsch de Taddéï 
                en faveur du roman du Prince du Bon Goût contre 
                Beigbeder, président du jury et éditeur du 
                roman finalement couronné, qui, avec cette impudence qui 
                sied si bien aux hommes de pouvoir, s’écria à 
                l’instant de la remise du prix : "Nous avions le choix 
                entre la déontologie ou pas. Nous n’avons pas choisi 
                la déontologie" – no comment (enfin si, un : 
                tout cela est strictement exact, mieux, absolument avéré, 
                l’histoire ayant été publiée dans Technikart). "Je gagne toujours à la fin", le titre était 
                pourtant prophétique et le roman de l'IndispensablE s’est 
                consolé en se voyant décerner le Prix 
                Goya 2003. Entre deux salons littéraires 
                (Paris, Colmar, Bricquebec, Draveil, Salon du livre anarchiste…), 
                l'IndispensablE remonte sur scène 
                avec son mythique "J’veux être Grand et Beau" 
                pour une cinquantaine de dates 
                entre octobre 2003 et juin 2004 : Paris (Mazette ! Quelle folie 
                que ces salles pleines, ces gens debout, ces autres assis par 
                terre au premier rang tandis que tant d’autres, ne pouvant 
                pas même franchir le seuil de la salle, rentraient chez 
                eux l’âme en peine et le cœur chagrin… 
                Ne riez pas ! C’est vrai, et ce fut un 
                triomphe), Toulouse, Castres, Rennes, Le Havre, Cherbourg, 
                Colmar, Clermont-Ferrand (ou tout comme), Avignon… et même 
                la Suisse et la Belgique (deux fois, et avec les compliments dithyrambiques 
                de l’entarteur). Ajoutons à cela une 
                performance unique et, comment dirais-je ? mémorable 
                au Pulp (Paris). Parallèlement, car cette année fut bien remplie, 
                l'IndispensablE a écrit quelques textes 
                pour des revues littéraires (Cancer, Hermaphrodite, 
                My Way – ma première BD –, Le Mague, Bordel… 
                – Ah non ! Pardon, pas Bordel, le texte, "Mon 
                éditeur est un enculé", commandé 
                par la revue ayant été au dernier moment "refusé", 
                puisque le mot censuré est à proscrire dans le monde 
                merveilleux des lettres françaises, par Beigbeder, toujours 
                lui) ainsi qu’une quantité non négligeable 
                de mails qui, réunis dans la rubrique "Correspondance" 
                du niveau Vaquette de ce site, forment ce que nous pourrions appeler 
                un blog. Il a également 
                enregistré "Je", sa reprise de "Nous" 
                des Ludwig von 88 (Un grand merci et une spéciale dédicace 
                à Ab Fab pour l’idée) destinée à 
                la compilation "Mort aux Ludwig" 
                (Sortie courant 2017) en compagnie (entre autres) des Vieilles 
                Salopes, des Pekatralatak, des Suprêmes Dindes, de René 
                Binamé, des Washington Dead Cats, de Marcel et son Orchestre, 
                des Massilia Sound System, d’Édouard Nenez, de Vérole 
                ou des Svinkels. Il a enfin sorti en collaboration avec Productions 
                spéciales un single "War in 
                the Gulf : The Song" (remix spécial deuxième 
                guerre du Golfe) qui a été envoyé partout 
                (je veux dire à tous les médias), et n’a été 
                diffusé nulle part (je veux dire sauf sur Radio Libertaire). 
                Il a surtout réalisé un CD 
                éponyme ("L’IndispensablE") avec 
                ses meilleures chansons : en somme, l'IndispensablE de l'IndispensablE 
                – sobrement, "L'IndispensablE" (donc). Tout cela nous amène à l’automne 2004, 
                    où, après être retourné à 
                    l’école, l’école de musique, durant 
                    trois mois, et avant de s’enfermer le temps qu’il 
                    faudra pour écrire – enfin ! – son nouveau 
                    spectacle (ou album ? ou comédie musicale ? ou tragédie 
                    en vers ? ou simplement concert ? Qu’en sais-je encore 
                    ?) "Crevez tous", il expédie les affaires 
                    courantes (Plus de 1.000 mails et quelques interviews en retard, 
                    mise à jour du site Internet, création du Niveau 
                    Vaquette et publication (en ligne) de 
                    "La Correspondance de l'IndispensablE"…), 
                    non sans être auparavant remonté deux fois sur 
                    scène, une première fois pour un concert "worst 
                    of" sans compromis – ce fut épique, croyez-moi 
                    : sifflets, hurlements et jets de cannettes sans aucune interruption 
                    durant tout le spectacle – au festival 
                    "De Nevers à l’aube" (en compagnie 
                    de Sttellla, des Tambours du Bronx ou de Poney Club), et une 
                    deuxième fois comme simple guitariste – Que n’aura 
                    pas fait le Prince du Bon Goût de son épique 
                    existence ? – pour accompagner le premier concert 
                    de Lou Scambule (sous ce pseudonyme du moins) devant 
                    les cacochymes professeurs de théâtre de l’École 
                    Claude Mathieu à qui, les Svinkels auraient été 
                    fiers de moi, j’ai fait saigner les oreilles comme avec 
                    du poppers. Oh ! et puis, vous allez rire, j’allais 
                    oublier bien sûr la sortie du 
                    DVD de "J’veux être Grand et Beau" 
                    pour la Noël 2005 : et c’est inexcusable car il 
                    est inoubliable, ce beau DVD. J’ajoute enfin, car il 
                    faut être exhaustif, une pleine page dans le Nouvel 
                    Obs (Vaquette, réincarnation de Dada) et une heure 
                    entière en plein cœur de l’après-midi 
                    consacrée exclusivement au Prince du Bon Goût 
                    sur Europe 1 (dans l’émission de Frédéric 
                    Taddéï) – Je sais, Vaquette devient terriblement 
                    tendance. La suite ? "Crevez tous" 
                    : prochain spectacle (?) courant 
                    2012. 
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