Encyclique
aux Fidèles du Grand Mythe Vaquettien


Ami-camarade adorateur du Grand Mythe Vaquettien,

Je commence par le début, puisque ça a failli être la fin. J’ai dansé avec la mort. Trois minutes sur de l’électro. Une reprise de Claude François en quelque sorte, un hommage pour l’anniversaire de sa mort : comme lui une salle de bains qui se met à jouer aux lumières du port d’Alexandrie, avec Vaquette dans le rôle de l’ampoule du phare. Quelle ironie tout de même cela eût été, deux fois, une première d’écrire "Crevez tous" et de tourner le clip dans une ambiance goth au Père Lachaise – Je croyais que t’aimais pas le noir, Vaquette ? – avant même la sortie du CD, et, une deuxième, de mourir parce qu’on ne s’est pas conformé délibérément aux normes de sécurité (qui imposent un disjoncteur différentiel dans son tableau électrique) au moment où l’on s’apprête à sortir un spectacle pour vomir la société de la peur et de la prudence généralisée.
Cela dit, c’est une expérience métaphysique intéressante que de rester accroché à du 220 volts en pensant, pendant trois minutes, qu’on va crever là, bêtement – je vous conseille d’essayer d’ailleurs, vous verrez, c’est vivifiant (sans compter l’effet psychotrope particulièrement saisissant : à côté, les champignons hallucinogènes, c’est un sniff de poppers comparé à un 200 mètres papillon). Et puis, ça donne l'occasion de se poser les questions essentielles : est-ce qu'on a vraiment envie de vivre ? qu'est-ce qu'on regrettera ? et je me suis étonné.
J'ai toujours imaginé qu'à mon dernier instant, je ne songerai qu'à mes dames, à mes amours ("Je m'demande si quand je fermerai les yeux, ce s'ra pas ton nom que je dirai le mieux ? Faudrait pas que quelqu’un puisse l’entendre…" – c’est du 10 petits indiens, ça, c’est très beau 10 petits indiens), c'est à mon travail que j'ai exclusivement pensé : Putain, fait chier, y vont pas entendre mon dernier skeud ; Bordel, chiotte, j'en ai encore plein de trucs bien à écrire. Ça m'a donné la force de m'arracher les mains du tuyau de douche et de ramper dehors pour faire homologuer par M. et Mme Samu mon record du monde de myoglobine (le marqueur du traumatisme musculaire, en particulier du muscle cardiaque) : 50 microgrammes par litre de sang, c'est normal, 130, c'est l'infarctus – j'ai atteint 625 (je précise le chiffre à l’attention quasi-exclusive de mes (nombreuses) maîtresses demoiselles médecins (Ça devient de plus en plus n’importe quoi, mes Encycliques, non ? : il semblerait que celle-ci soit placée sous le signe du V, non pas de Versailles bien sûr, je ne suis pas un looser (yo !), mais de Vie privée. Plaît-il ? Ainsi ma vie privée ne vous intéresserait absolument pas ?), record du monde explosé !
Je poursuis par l’essentiel. Mon "Crevez tous, premier massacre : la Conjuration de la peur" est pratiquement achevé, tant la version CD que la version scène. Oui ! Oui ! Je sais ! Depuis le temps, vous ne me croyez plus guère et j’aurais mauvaise grâce, j’en conviens, à vous le reprocher, sauf que là, j’ai une preuve tangible à vous apporter (un premier extrait sur scène le jeudi 27 mars, voir infos dans la colonne de droite), un peu comme si, demain, le monstre du Loch-Ness était péché ou que Palestiniens et Israéliens fraternisaient pour vivre en paix sur la même terre, avouez alors qu’ils serait difficile de douter de l’existence de la bête du Gévaudan, dans le premier cas, ou de Dieu, dans le second. Le CD, quant à lui, est pratiquement achevé et devrait voir le jour avant l’été (un ou des extraits d’ici quelques semaines sur www.crevez-tous.com). La tournée triomphale et mondiale, elle, débutera en septembre. Et dire que je vous avais promis tout ça pour (au plus tard) 2012, voyez ! au final je suis en avance.
Je viens de relire ma précédente Encyclique, Bulle 28, particulièrement longue et passablement bizarre, et je m’aperçois que je vous y ai presque déjà tout dévoilé de ce à quoi va ressembler le nouvel opus vaquettien. Je me contenterai donc ici de deux précisions.
D’abord, le CD ne comportera finalement que deux titres, "Crève Vaquette" et "la Conjuration de la peur" (qui en l’état dure 35 minutes), et puis c’est tout.
Ensuite, que le spectacle, mis en scène par Famfinale de Lamatière – oui, je sais, le nom à lui seul est déjà tout un programme – est une déclinaison de ladite "Conjuration de la peur", les deux versions (CD et scène) se révélant à la fois très différentes et très complémentaires, je veux dire que le spectacle d’une heure et demi ne sera pas (du tout !) un concert, une simple réplication de l’album, mais infiniment plus un objet, disons, théâtral, un cours durant lequel l'IndispensablE tentera de vous faire pénétrer profond sa chanson passablement dense à grand renfort de pédagogie, d’interludes et de digressions, un peu comme un "J’veux être Grand et Beau" dopé au hip-hop, mais que, cela étant, le CD seul, dans sa continuité, sans interruptions ni ajouts, possèdera également son plein intérêt : deux versions très différentes et très complémentaires, donc.
Voilà, tout est dit (Ah ! Oui ! J’oubliais, mais c’est notifié dans la colonne de droite : mon passage chez Taddéï sur France 3 le mardi 1er avril, que c’est même pas, promis juré, un poisson), l’essentiel pouvant d’ailleurs se résumer en cette seule phrase : Vaquette revient d'entre les morts, et il est toujours pas content.

À bientôt pour de nouvelles aventures,

Crevez tous – moi, j’ai déjà donné.

L’IndispensablE

PS : M. et Mme Hotmail m’ont, semble-t-il, et semble-t-il je ne suis pas le seul, identifié comme spammeur. Conséquemment, mon courrier en général et mes Encycliques en particulier parviennent de façon discrétionnaire et chaotique aux adresses gérées par ces braves gens. Je vous suggère donc de préférer une adresse mail chez un autre hébergeur dans le cadre de votre commerce avec le Monde MerveilleuX de l'IndispensablE. Merci de transmettre l’info à vos petits camarades qui, inscrits à mon Encyclique, en seraient sevrés pour des raisons indépendantes de ma volonté.



Retour sur scène à Paris

L'IndispensablE présentera un premier extrait de son "Crevez tous" en exclusivité mondiale dans le cadre de la soirée "Strictement confidentiel" au Cleub (Paris 11ème) le jeudi 27 mars

Non, vous ne rêvez pas, oui, c’est possible, mieux, c’est certain, Vaquette l’a fait. Enfin, Vaquette va le faire, le jeudi 27 mars, donc, dans le cadre d’une soirée littéraire organisée par Strictement confidentiel durant laquelle la fine fleur de la littérature française (Philippe Jaenada, ThTh, Christophe Paviot…) enchaînera lecture sur lecture avant que la soirée ne s’achève par les concerts de Julie Bonnie et des Residenciels.
Entre les deux, l'IndispensablE procèdera à un objet bizarre dont il a le secret, une petite demi-heure entre performance et concert au cœur de laquelle il glissera, au milieu de quelques vieilleries qui ont fait sa gloire de Monte-Carlo à Rouyn-Noranda, un teasing, un montage, un extrait, une bande annonce – appelez ça comme vous voulez – d’une dizaine de minutes de son tout nouveau "Crevez tous, premier massacre : la Conjuration de la peur" que nous attendons tous depuis si longtemps – ne dites pas non, ou vous allez me vexer.
Ah ! Quand je pense aux regrets que vous allez nourrir de ne pas pouvoir y assister… Oui ! Parce que j’oubliais, c’est une soirée privée et vous n’y êtes pas conviés : je sais, la vie est cruelle, mais je ne vous apprends rien, n’est-ce pas ?
De quoi ? Plaît-il ? On récrimine ? On insiste pour être présent ? On menace même ? – Comment vous donner tort ?
Allez ! l'IndispensablE est définitivement trop bon – car je vous aime, vous, toi, mon public, ma vie ! –, aussi, vous savez quoi ? après d’âpres négociations (mais ne gagné-je pas toujours à la fin ?), j’ai obtenu 20 invitations que j’offre avec cette générosité qui fait de moi un être si MerveilleuX aux 20 premiers qui m’en feront la demande (appelons ça de l’équité) : c’est parti ! faites péter ma boîte mail !

Vaquette sur France 3

Le mardi 1er avril (ou jamais !) dans le cadre de la revue de presse de l’émission de Frédéric Taddéï, Ce soir (ou jamais ! – donc)

Non ! Non ! Promis ! Juré ! Craché ! Ce n’est pas un poisson d’avril ! Ou alors, si c’en est un, il n’est pas de mon fait et la télévision a définitivement des usages taquins (définitivement car mon précédent passage dans cette émission s’était conclu par une "annulation" – puisque le mot censure, ici comme ailleurs, est tabou en France – de dernière minute : pour ceux qui auraient manqué ces trépidantes péripéties au pays de la lucarne magique, une seule adresse, enfin, 3, les Bulles 24, 25 et 26 de mon Encyclique aux fidèles du Grand Mythe Vaquettien). Je vous confirme donc bien, absolument sérieusement, la présence de l'IndispensablE le mardi 1er avril à la revue de presse de "Ce soir (ou jamais !)" sur France 3.
Cela dit, puis-je vous avouer (Suis-je bête ? évidemment que je peux, tout, c’est moi qui bande, c’est moi qui commande, c’est toi qui mouilles, c’est toi qui douilles – les fans de Costes auront reconnu son bon goût légendaire) que j’ai mis très très très longtemps (pratiquement six mois) à accepter cette invitation, non pas que cultive au fond de mon cœur la rancune, cela m’est totalement étranger, mais parce que, autant j’aurais trouvé pertinent de faire entendre à quelques centaines de milliers de personnes mon "Manifeste" ou ma "Conjuration de la peur" dans des versions non expurgées – mais cela, manifestement, ce n’est pas possible sur France 3 – autant donner au débotté mon avis sur la vie, l’amour et les vaches (ou plus sûrement l’anniversaire de la mort de Claude François, le mariage de Nicolas Sarkozy et la faim dans le monde) en compagnie de Philippe Sollers, de BHL ou d’Abd Al Malik – l’intelligentsia française en somme –, cela, pour utiliser la litote, me semble fort peu IndispensablE ?
Je vous jure d’ailleurs que cette invitation m’a plongé dans une infinie casuistique – y aller ? ne pas y aller ? où est le courage ? où est l’intégrité ? – qui s’est en dernier ressort résolue par cet argument que nul ne me contestera tant il est lumineux de vérité profonde (une expression chère à Léon Bloy, le même qui a écrit "Mon métier ? Cracher dans la soupe pour lui donner du goût !") : pour faire péter la grosse caillasse, niquer les tasses et tuner la gova, il faut bien – désespérément (mais ma santé mentale n’appartient qu’à moi) – montrer sa gueule dans le poste. Voilà, j’ai avoué et vous êtes prévenus. Remarquez, si ma présence vous gêne, vous pouvez toujours faire comme moi : ne pas avoir de télé.
(L’émission étant en direct et en public (studios dans le 15ème arrondissement de Paris), vous pouvez y assister en contactant (sans tarder, semble-t-il) la production au 06 65 44 14 32.)




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